samedi 31 mars 2012

fOlie ( collab avec Alex)

Texte: Alex
Illu: Ainadolwen

fOlie
Sur mon balcon, je flanche.
Sur mon canapé, je me flétris.
Dans cette cuvette, je m'épanche,
C'est ma souffrance que je vomis.

Personne ne voit ma douleur,
Parce que, si mes cheveux sont rouges,
Je n'ai pas mal. Après tout,
Elle l'avait mérité cette chienne
Me griffer de sa peau si douce...Provocatrice.

Et ce mal de tête, encore et encore,
Ce corps, cet esprit qui me torture.
Lorsque l'âme souffre, vivre est si dur,
Peut-être que quitter ce monde est mon seul ressort.

Un ressort pour bondir hors de cette planète,
Et ces immondes bêtes qui y vivent,
Ces bâtiments qui percent l'abcès de ce ciel
Tout est dégueu! Cette lame si belle...

Devant ma fenêtre, ces âmes flânent.
Sous mon regard, ces larves rampent.
Je survole la ville d'un coup d'oeil,
Si seulement je rasais tout, on y verrait plus clair.

Ils me cherchent, je n'en sais pas
La raison. Je crois que je l'ai perdue.
J'ai encore jeté des vêtements. Pourquoi?
Ils étaient imbibés de sang. Je sais de quoi.
Je l'ai lu.

Trois meurtres, c'est dans ce journal pourri.
Mon oeuvre est ignorée, ils passent les détails importants!
Quid des 6 ongles manquants?
Quid des 3 grammes de cheveux restants?
Quid des 5 organes prélevés soigneusement?
LE CHIFFRE

On a frappé à la porte aujourd'hui.
Je n'ai pas pu ouvrir. J'étais attachée.
La douleur envolée, mon corps vidé,
La tête branlante, sans force, enfin, je quitte ma vie.

NON! MON OEUVRE N'EST PAS FINIE!
TU FUIS, LÂCHE! TRAÎTRESSE!
Oui je fuis. Je nous fuis. Je me fuis.
Mais je t'aime. Tu m'aimes? Vraiment?

Oui.


Alex.

jeudi 29 mars 2012

Les âmes vagabondes, Stephenie Meyer


Les âmes vagabondes

de Stephenie Meyer publié en 2008.

Mon résumé:
C'est l'histoire d'aliennes qui viennent sur la Terre, pour que la paix soit stable. Ce sont des "âmes" qui prennent le corps des humains pour les rendre meilleur, or les humains ne s'en rendent pas compte. Sauf une humaine qui va lutter: Mélanie, l'hôte (The Host). L'âme se nomme Vagabonde. Un dialogue s'instaure ainsi qu'un partage entre-elles.
Il faut fuir, lutter pour ne pas se faire prendre par la Traqueuse, qui recherche les rebelles comme Mélanie.
Mélanie voulant protéger son petit frère Jamy, fait la rencontre d'un autre rebelle Jared et une histoire d'amour apparaît. Peu de temps après Mélanie se fait prendre et Vagabonde s'installe.
Mais de rebondissements en rebondissements celles-ci vont trouver la cachette des rebelles, et tout ne va pas être rose.

Je n'en dit pas plus car j'ai peur de trop révéler. Mais il ya une bonne réflexion sur les humains et les émotions. J'ai beaucoup aimé ce livre!



Date de sortie: avril 2013
Réalisé par: Andrew Niccol
Avec: Saoirse Ronan
          Diane Kruger
          Max Irons, ...
Genre: Science Fiction, Romance, Thriller
Nationalité: américaine

(sources: Allociné)

Bande-Annonce:


lundi 12 mars 2012

Iruma Rioka

Chanteuse japonaise que j'ai connue à la JapanExpo de Paris durant l'été 2011. Ambiance burtoniène, on se croirait plongé dans l'époque victorienne entrecoupée de tableaux magiques à la "Alice au Pays des Marveilles". Une musique qui nous transporte dans un conte, dans un autre monde. Un enchantement féerique! A connaître et à Vivre!

Iruma Rioka

Iruma est une artiste indies et une vendeuse de synthés qui a vécu sur une île au sud du Japon, Oita. Enfant, elle appréciait déjà beaucoup la musique puisqu'elle jouait du piano. De plus, cela lui permettait de pouvoir exprimer ce qu'elle ressentait car elle avait du mal à aller vers les autres. En grandissant, sa passion se poursuivit si bien qu'en entrant à l'université, elle put découvrir les logiciels de compositions dont elle se sert encore aujourd'hui. Elle dit beaucoup apprécier les sons de boîtes à musique qu'elle intègre souvent à ses chansons et qui fait parti de ces logiciels.



Ses influences musicales sont celles de la musique classique mais aussi celles des artistes comme Sarah Brightman et Björk.

Iruma est une artiste qui possède donc de nombreuses facettes. Elle peut très bien se faire enfantine que femme sexy ou femme-enfant qui ne quitte jamais son ours en peluche HONEY. On voit d'ailleurs que ces costumes changent souvent et expriment cette personnalité féérique qu'a Iruma qui se fait alors surnommé " Rapunzel ", nom d'une princesse des frères Grimm.
D'ailleurs, sa musique reflète aussi sa personnalité car elle compose aussi bien des ballades lyriques et reposantes à des morceaux plus rock en passant par de la musique classique.


Son premier album sort alors en avril 2008 et se nomme "IRUMA". C'est elle qui en est la parolière, la compositrice mais aussi l'arrangeuse. A cette même période, elle rencontre Nemu, son guitariste qui l'aidera dans les enregistrements et dans les arrangements. Suite à cela, elle sort la même année et simultanément ses mini-albums "Secret Garden" et "Secret Garden - Dream-".

Début 2009, elle entame une tournée en commençant par Kyûshû puis se dirige vers la Russie. Elle continue en se rendant en Suisse le 09 mai et en Amérique où elle se produit dans des conventions tel que JapAniManga Nights (en Suisse) et fait des concerts.

Elle participe aussi à un album "Hollow Mellow" dont elle est la principale compositrice avec son guitariste Nemu et d'autres chanteuses : saRi et Marami dans lequel elles prennent la place de ce qu'on appelle au Japon des "yandare gils". Il s'agit de filles captivées par les hommes dont-elles sont amoureuses. Elles chantent donc l'amour que les "yandare" éprouvent. On peut écouter quelques unes des chansons sur son blog.

En 2010, Iruma prévoit de nouvelles sorties et de nouveaux concerts notamment à l'Expo Anime 2010 se déroulant au mois de juin à Mexico et le 5 décembre toujours à Mexico, elle fera son premier concert privé. Il portera le nom de Fairy of Rose Tour et elle y présentera également son nouvel album intitulé "Crimson Princess". Elle prévoit également de collaborer avec Twinkle Party Dream sur quelques chansons.


Une nouvelle année commence en 2011 pour Iruma qui avait prévu de faire une tournée en France et en Suisse en avril. Malheureusement, celle-ci a été annulée en raison des évènements au Japon ce mois-là. Rien n'est pour autant perdue pour elle qui devait venir pour la première fois en France, car elle est invitée à la Japan Expo 2011 le vendredi et le samedi. L'occasion de présenter ses chansons à ceux qui ne la connaissaient pas encore en Europe est donc arrivée.

Elle participe également cette année à la composition d'une chanson pour un anime, Labyrinth of Grimm ~ directors cut~ et prochainement, sur un jeu vidéo PSP.
(source: nautiljon)

blog officiel d'Iruma Rioka: http://yaplog.jp/iruma96/

 


Lana Del Rey

Lana Del Rey, une chanteuse que j'ai découvert il n'y a pas longtemps. J'apprécie sa voix velour et suave ainsi que ses textes. De plus le livret de son album et son CD ont un très bon graphisme :)



En 2009 elle a enregistré un maxi intitulé Kill Kill, sous le nom de Lizzy Grant. En 2010, elle enregistre l'album Lana Del Ray avec le producteur David Kahne à la console. Le disque ne fait pas de bruit et Lizzy Grant décide de devenir définitivement Lana Del Rey. C'est par le biais du clip de Video Gamestoujours réalisé par ses soins— que Lana Del Rey est l'objet d'un buzz sur les réseaux sociaux à l'automne 2011.


Sa chanson Video Games fut nommée « meilleur nouveau morceau » par le magazine Pitchfork. NME et Magic ont placé le single en tête de leurs classements des meilleurs singles de l'année 2011.Le clip de Video Games a dépassé, avant la fin de l'année 2011, les quinze millions de vues sur YouTube. On peut l’entendre dans un épisode de la série Ringer et Gossip Girl sur The CW. Grant fit sa première scène le 21 septembre 2011 à la Box à New York[18]. Son premier single produit par Stranger Records comprenant les titres Video Games et Blue Jeans est sorti en vinyle le 10 octobre 2011, et en numérique le 11 du même mois aux États-Unis. Les billets de son concert à Londres furent tous vendus en une demi-heure. Toutefois, toute une série de blogs et sites internets émettent des critiques négatives quant à la chanteuse un mouvement amplifié par son apparition jugée ratée dans l'émission Saturday Night Live et par des soupçons de plagiat de la chanson Δρόμοι που αγάπησα (Dromi pou agapissa) d'Eleni Vitali.
(source: wikipedia)

Promenade sur les quais Bordelais

A la manière de Frank Robert.
Promenade sur les quais Bordelais
Initiales d’une vie, d’un passage,
Serai-ce un message ?
Ouvre les yeux vers un nouvel horizon
Sans aucune appréhension.
Ici les petites choses insignifiantes
Prennent des allures élégantes.
A l’abordage d’une nouvelle quête
Explore ces multiples cordages…
…Qui reflètent ta nouvelle épopée
Au bord des quais.
Laisse-toi ensorceler
Par les cadence des bordelais.
Tu y trouveras des regards
Interrogateurs,
Familiers,
Des sourires complices.

dimanche 11 mars 2012

Mon présent est passé, mon futur s'achève/ Je n'ai pas pu devenir un ange

Collaboration avec Fauve.
 Texte: Ainadolwen- Photomontage: Fauve

Son photomontage m'a inspiré, et voici l'histoire qui est surgit de ce photomontage.


MON PRESENT EST PASSE, MON FUTUR S'ACHEVE.



Je n'ai pas pu devenir un ange- par Fauve


Je vais vous raconter l’histoire de ma vie… ou plutôt de ma mort…

C’était un jour de printemps, d’ordinaire on se sent bien, il fait beau, les oiseaux gazouillent, les fleurs osent dévoiler leurs pétales, ça respire la vie de partout ! De mon côté ce fut différent, j’étais une vieille dame, avec de longs cheveux blancs soyeux, un visage sillonné de petites vallées creusées par le temps, qui celui-ci décida de me rattraper.
C’était donc un jour de printemps, j’étais étendue sur un matelas, vêtue de mes plus beaux habits et de mes plus beaux bijoux, puis on fermis le couvercle au dessus de mon corps rigide et froid. On me mit au tombeau. La famille était présente. Je les contemplais voulant les consoler, mais une force mystique m’attirait en arrière, je résistais tant bien que mal, je ne voulais pas laisser ma famille si triste ! Je les appelais mais ils ne m’entendaient pas. Je montais vers les cieux, je devins à mon tour un spectre de lumière. « Adieu mes petits, adieu. Je vous aime !»

Moi qui m’attendais à voir un portail tout doré, Saint Pierre devant avec les clés… Eh bien non, j’étais dans une salle ! Les murs étaient blancs, pas de fenêtres, que du blanc et une étagère immense, ah oui parce que j’ai oublié de vous précisez, je ne voyais ni le bout de la salle ni le fond ! De plus il n’y avait que moi !Sur les étagères il y avait des livres, un peu comme des grimoires, certains étaient très épais, d’autres moyen et puis des tout fins… Ils rayonnaient tous, les plus fins avaient une lumière plus éclatante que les gros. Je remarquais que certains livres furent enlevés, par les espaces marqués entre les bouquins.
-"Madame Zeckra, vous êtes priés d’aller chercher votre livre, merci !"
Je ne savais pas d’où provenait la voix et je me demandais comment j’allais arriver à trouver mon livre -qui plus est je ne l’avais jamais vu au par avant- dans cette salle infinie !
Soudain, je vis un livre trembler, oui je vous assure, il tremblait ! Lorsque je posai ma main dessus, le livre s’ouvra et une projection se fit dans ma tête, je voyais plusieurs images défiler, je compris que c’était ma vie, cela se passait exactement comme une projection de vieux film avec son décompter « 4, 3, 2, 1 » et sa bande abîmée, avec une rapidité dans les mouvements des protagonistes. Je revécu des moments forts, comme ma naissance, mon premier câlin, ma première glace, mon premier amour, mon premier baiser, ma réussite au bac, mon permis de conduire, ma première voiture, la naissance de mes enfants, de mes petits-enfants… Bien sûr je revis des moments qui ne furent pas agréable à l’époque où je vivais mais curieusement ceux-la n’avaient plus guère d’importance. J’étais toute émue.
-« Bonjour » une nouvelle voix ne sortit de nulle part, « dites-moi quel fut l’âge dans lequel vous étiez le mieux? »
Je réfléchi un petit moment, et me dit que ma foi ce fut le jour où j’eu mon premier enfant : « Vingt-cinq ans. »
-« Très bien. Allez dans l’autre pièce sans oublier votre livre et adieu. »
Arrivée dans l’autre pièce j’étais émerveillée ! Elle était somptueuse, ce n’était pas vraiment une salle mais il n’y avait pas de ciel non plus, c’était tout blanc comme dans un gros nuage, il y avait de nombreux arbres, pas comme vous les imaginez, ils étaient fait de…verre ! Ils brillaient, mais quelque chose me capta le regard sur ces arbres, déjà la forme du feuillage, rien à voir avec les chênes qu’on a l’habitude de voir, non ils avaient des feuillages féeriques.
Je m’approchais, et là je vis des inscriptions gravées : « école pour devenir un guide du paradis », « école pour devenir un ange », « école pour accueillir les âmes égarées », « école pour entretenir les livres de vies »… J’étais abasourdie, décidemment j’allais de surprises en surprises…
-« BONJOURRRRRRRRRRREEEE !!!! »
Je fis un bon, tout en me retournant, mais qui est-ce ? C’était un homme avec une toge, blanche avec des reflets argentés, je ne pouvais pas voir ses pieds, mais sa tête était encerclé d’une superbe auréole- mais pas dorée- toujours dans les tons de la pièce.
-« Je me présente j’étais votre ange gardien, je tiens à vous féliciter de votre parcours dans la vie. Maintenant il est temps qu’on se dise adieu, une nouvelle vie, si je peux m’exprimer ainsi, va débuter pour vous. Allez faire les tests dans l’arbre bleuté. »

Des tests ? Bon s’il dit qu’il faut les faire, après tout c’était mon ange gardien, c’est étrange l’image que je m’étais faite de lui quand j’étais vivante, était quasiment identique.
Il n’y avait pas de porte sur l’arbre, je voulu le toucher pour essayer de sentir une poignée ou quelque chose comme ça. A peine avais-je effleuré le verre que je fus propulsée à l’intérieur !

Il y avait au centre un feu bleu, et à l’intérieur de ce feu un bureau, j’avais peur de m’approcher, mais mes pieds s’y dirigeaient tout seul. Je m’approchais de plus en plus de ce feu, mais je ne ressentais aucune chaleur, lorsque je le pénétrai je ne ressentis aucune brûlure, juste de la tranquillité. Je m’assis au bureau, comme vous l’imaginez c’était fait de verre, ainsi que la plume. Je l’a pris, et à ce moment là une inscription se grava sur le bureau « Question n°1 : quel est l’erreur la plus grave que vous avez commise ? », étrangement la réponse me vint facilement, la question disparut et j’écrivis ma réponse sur la surface lisse, une fois ma réponse écrite elle disparut, pour laisser place à la seconde question : « Votre famille vous manque t-elle ? »….
Le test comportait dix questions, une fois la dernière réponse validée, les flemmes bleues m’envahirent, et une seconde plus tard j’étais devant un arbre « école pour devenir un ange », ma bouche s’ouvrit mais aucun son n’en sortit. J’étais sans voix.
-« Bienvenue dans notre école, mais avant de commencer allez dans cette boîte. », c’était une jeune fille je dirais d’une quinzaine d’années, mais ce qui me titillait le plus c’est qu’elle m’était familière. Je rentrais dans la boîte, il faisait noir à l’intérieur, juste une musique me tenait compagnie, c’était une chanson d’Edith Piaff, une de mes chanteuses favorites « Non rien de rien, non je ne regrette rien… », Puis la boîte s’évapora, un miroir se dressait devant moi, en me voyant je crus que j’allais tomber dans les pommes… J’étais jeune, les cheveux bruns, me descendaient jusqu’aux omoplates, j’avais un teint de pêche, une peau lisse, des yeux magnifiques, bleu-vert, je portais une robe blanche, pieds nus… Les paroles de la voix inconnue me revinrent « dites-moi quel fut l’âge dans lequel vous étiez le mieux? », et j’avais répondue « vingt-cinq ans », des larmes coulèrent sur mes joues, je n’arrivais pas à y croire…
-« Tu es magnifique Olanie ! » je me retournai et revis la jeune fille.
-« Comment connaissez-vous mon prénom ? »
-« Une mère n’oublie jamais le prénom qu’elle donne à ses enfants »
-« Ma…ma…maman ? » je crois que je n’avais jamais pleuré autant que ce jour-là, à part peut-être le jour de l’enterrement de mes parents. Je la serrais dans mes bras de toutes mes forces. « Toi aussi tu es jolie en adolescente. »
On se mit à rire.

-« Ici, on peut apprendre à devenir un ange gardien, un ange de combat, ou bien les deux si les capacités sont grandes. »
-« Toi, maman, tu fais partie duquel ? »
-« Oh moi, je ne suis pas un ange. Je guide les nouveaux venus. »
-« Mais comment je vais savoir, si je suis plutôt faite pour les anges gardiens ou pour les anges de combat ? »
-« Tu vois ces deux pierres que je tiens, si il y en a une qui s’allume en rose tu vas chez les anges gardiens, et si il y en a une qui s’allume en violet tu vas chez les anges de combat. Mais si après les avoir touchées toutes les deux, et qu’une lumière blanche apparaît sur les deux pierres tu dois faire partie des deux groupes ! »
Je fis ce test étrange, et des deux pierres jaillis une lumière blanche.
-« Oh, mais…Je… » balbutiai-je.
-« Eh bien on ne pourra pas dire que tu fais les choses à moitié, ma chérie. Passes ton livre dans la fente de qui se trouve à coté de l’entrée de la salle « Ange gardien/ ange de combat en 20 leçons. Je te dis adieu ma chérie. »
-« Attend ! Pourquoi as-tu choisies d’avoir quinze ans ? »
-« Parce qu’à cet âge là ton grand-père me fit un peu conduire dans sa belle voiture noire, mais sans faire exprès au lieu d’avancer, je fis une marche arrière –oh je n’allais pas bien vite- mais le coffre était dans un sale état après avoir cogné contre un tronc d’arbre. Ton grand-père rouspétait, mais ta grand-mère, elle, était pliée en deux. Ca faisait un moment qu’ils n’arrêtaient pas de se disputer parce que ton grand père faisait le beau avec sa nouvelle voiture devant toutes les femmes ! Il lui dit « Qu’est-ce que t’as à te marrer comme ça ? », elle lui répondit « Moi ? Eh bien Monsieur le fanfaron je rigole quand il me plaît, tu devrais voir ta tête ! Une vraie écrevisse ! », lui était furieux « Moi, une é-c-r-e-v-isse ? », elle s’approcha de lui et lui dit d’un ton séduisant « Oui, la plus belle écrevisse du monde, tu es mon gentleman-écrevisse » et elle l’embrassa. Et ensuite on se mit tous à rire. Tu vois, c’était la première fois que je les voyais aussi amoureux. »
Après ces mots elle s’évapora, sans doute pour aller aider une autre personne.

Je glissai mon livre dans la fente, et un petit écran apparaissait, il était écrit : « Olanie Zeckra, arrivée ici depuis 24 heures, a passé les tests avec succès, numéro de son code pour passer d’une classe à l’autre : « 2.2.5.1. » »
Au lieu que ce soit mon livre qui ressorte, ce fut une petite carte bleutée dessus était dessiné un ange blanc, avec une aile droite rose et une aile gauche violette.
Une porte s’ouvrit (comme dans les films de sciences fictions) et je rentrais pour apprendre ma première leçon.
Lorsque je franchis les portes un tourbillon de vent m’emporta dans les airs, je tournais plusieurs fois sur moi-même, ça tournait, tournait, tournait… Mais je ne voyais pas que ce tourbillon me transportait, jusqu’à ma « classe » de premier niveau. Je pus deviner cependant quelques couleurs de l’extérieur.

J’atterris sur un siège plutôt confortable, un bon siège-nuage bien confortable, mais il n’y avait pas de pupitres. Je pus enfin voir plusieurs personnes, on était une vingtaine.
-« Bonjour, à tous et à toutes ! Bienvenue, futurs anges ! Je suis votre professeur, Ange Tom. » Ca fait un peu anglais comme prénom.
-«First Lesson…Euh excusez-moi, de temps en temps ma langue vivante revient. Vous l’avez peut-être remarqué, ici tout le monde parle la même langue. Fermons la parenthèse. Première leçon, vous allez apprendre les comportements humains. »
-« Les comportements humains ? Pourquoi faire puisqu’on est mort ! » dit un jeune garçon.
-« Eh bien mon frère Fellipe, il faut apprendre le comportement humain, en profondeur, de l’intérieur, pour pouvoir être un bon ange gardien. N’est-il pas ?
Ce cours me bouleversa un peu, le fait de voir des personnes vivantes, me faisait penser à ma famille. Nous avons « observé » des personnes, leur image était projeté sur le fond de la salle, sur un mur blanc. Cependant on ne voyait pas que les humains mais aussi leur ange gardien, qui restait à leur côté, en petit au-dessus de leur épaule droite, ou en taille naturelle marchant côte à côte. On pouvait voir quelques actions qu’ils faisaient pour protéger leurs compagnons vivants. Après ce visionnage nous devions répondre à un questionnaire. Notre professeur Ange Tom, nous posait les questions, et nous nous devions répondre…mentalement.
Pour ceux qui ont réussi le test, leur siège-nuage s’éclairait en rose, et pour ceux qui devaient repasser le test le siège ne s’allumait pas. Pour ma part il s’alluma, et se dirigeait comme une petite moto, vers le second niveau.
Par jour je passais trois épreuves, sauf le sixième jour où là j’eu cinq épreuves et les plus dures ! J’eu mon épreuve de rapidité à esquiver, mon épreuve de sauver une vie (heureusement j’ai réussi à aider mon confrère ange gardien, j’avais eu si peur de ne pas y arriver, et quand on nous a dit que de toute façon la personne vivante ne risquait rien, car l’ange gardien savait en fait la solution pour la sauver, et bien j’ai cru que j’allais m’évanouir !), puis on a eu une épreuve morale, on a vu quelques fragments du futur, pour nous inciter à mieux combattre…

Je remportais les épreuves avec succès, et je devins ange gardien d’une jeune femme de trente ans et ange de combat.

Le jour venu où nous allions combattre le mal, cela faisait trois ans que j’étais décédée, nous étions tous à combattre. Nous nous trouvions dans les profondeurs de la terre, c’était une sorte de grotte humide, des lueurs rouges dansaient avec les ombres les plus démentes. Je ressaierais un peu plus ma main sur mon épée, un son jaillit « A la charge, et pas de pitié !!! » c’était une voix froide, aigue qui plongeant tout de suite dans le grave, et cela raisonnait de tout coté !
La bataille commençait, je voyais plusieurs de mes confrères esquiver des attaques, soudain « Olanie ! Olanie viens m’aider ! » je vis Fellipe essayant de lutter contre un ange noir, j’allais attaquer cette âme sombre quand je vis son visage…ce n’était pas plausible ! Non ! Mon Dieu, non !!
-« Olanie ! Qu’est-ce que tu fo…Aaaaaarrrrggg » la lame noire s’enfonçait petit à petit dans le cou de Fellipe, je ne pouvais plus bouger, respirer, j’étouffais…
Néant le plus total.

Je recouvris mes esprits, dans l’Hospital du Paradis. Il y avait devant moi, Ange Tom, ma mère, et Fellipe était dans l’autre nuage-lit. Un ange infirmier était en train de lui retirer la noirceur.
-« Olanie, ma chérie, pourquoi n’as-tu point réagis ? »
-« Te rends tu compte que Fellipe a faillit passer de l’autre coté, chez le mal ? Heureusement que nous avons pu intervenir assez tôt ! » dit Ange Tom.
-« Je ne pouvais plus bouger…Maman c’était mon mari…André ! » je fondis en larmes.
Ma mère ne savait plus quoi dire elle était devenue tout pâle.
-« Peu importe de qui il s’agissait, un de tes frères à faillit se transformer, Olanie ! » me cria Ange Tom.
-« Mais… C’était MON mari ! » ripostai-je
-« Peu importe qui il était pour toi ! Tu dois combattre ! Si cela se reproduit je t’enlève le droit d’être un ange de combat, on vit une grande crise c’est temps si c’est pas le moment de tout faire basculer ! » il repartit.
Ma mère m’embrassa et partit à son tour.

Il n’y avait plus personne, quand tout d’un coup la pièce se fit plus sombre, plus froide, et je vis un ange des ténèbres…André !
-"Bonjour ma douce. Cela faisait un moment. Je vois que tu as choisi d’avoir vingt-cinq ans, moi j’ai choisi d’avoir vingt ans, l’âge où nous nous sommes mariés. Tu m’as manqué ! »
-« Pourquoi es-tu un ange des ténèbres tu n’as jamais rien fait de mal dans ta vie ! »
-« Ma belle, il est des fois où le parfait, le bien devient pesant, et on se laisse séduire par le mal, j’ai été tenté plus d’une fois tenté et je fus séduit après deux ans de « blanc » dans ces lieux. Je n’étais bon à rien ici ! »
-« Tu aurais pu résister, au moins jusqu’à ce que j’arrive ! »
Il se mit à rire d’un rire démoniaque « Jusqu’à ce que tu arrives ! Mais je n’en pouvais plu ! »
Soudain, l’Ange Tom et quelques confrères arrivèrent « Fais-ce que tu dois faire maintenan Olanie ! »
Je pris mon épée pour le convertir, mais avant que je n’eu le temps de l’attrapper ; André se jeta sur moi et me blaissa, les ailes « Viens avec moi, Olanie, nous serons de nouveau réunis !»
Je ne pouvais plus bouger, une lumière puisante sortit de la main d’Ange Tom, et projetta André contre le mur, la lumière enveloppait totu son corp le coinçant contre le mur, André gémissait.
-« Ange Tom arrêtez cela ! » m’écriai-je
-« Cette Lumière nous dira s’il reste un espoir de le convertir, et s’il y en a aucune… »
-« Quoi, que ce passera t-il ?! »
-« …la Lumière le tuera, car il est trop dangereux ! »
Je posai mes yeux sur André, j’avais si peur.
-« AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHRRRRRRRRRRRGGGGGG ! »
-« AAAAAAAAAAAAANNNNNNNNNNNNNDRRRRRRRRRRRRREEEEEEE !!!!! NOOONNN !!! »
Ce fut si rapide, en une seconde il n’ y avait plus d’André. Je pleurais, de toute mon âme, j’étais furieuse « Pourquoi ? Avez-vous fait cela ! »
-« Ecoute moi, son âme était déjà morte !’
-« Taisez-vous ! TAISEZ-VOUS ! » je n’en pouvais plu, j’avais si mal !
Je pris mon certificat d’ange de combat, et je le réduis en miettes « Je ne veux plus faire parti de ce cercle ! Laissez moi être juste un ange gardien, et c’est tout ! »
-« Olanie, ce que tu viens de faire là est grave, se rebeller ainsi fait preuve d’immaturité, tu n’auras plus la fonction d'être un ange gardien, je te laisses tes ailes, car André les a baissé et il serait trop risquait de te les enlever tu pourrais trop souffrir ! Maintenant je te laisse. Adieu ! »
Ce qu’il venait de me dire raisonné dans ma tête, comme un coup de tambour.

Puisque j’avais mes ailes, je me dirigeais vers le monde des humains. Je m’assis sur un balcon, la tête baissée vers mon village, j’étais si triste, ma famille me manquait tellement ! Le coucher de soleil, me fit rappeler le premier jour où j’avais rencontré André, mon amour.

FIN.


Croc'la Feuille


"Ne cherche pas dans l'océan, ce que tu peux trouver dans une goutte d'eau"
Anne-Sophie Salaün






samedi 10 mars 2012

Tim Burton à la cinémathèque française!

Tim Burton à la cinémathèque française! Cela m'enchante complètement, j'aime beaucoup son univers et sa personnalité.

Bande-Annonce de la cinémathèque.


Un regard sur Tim Burton

Après des études à la California Institute of the Arts, Tim Burton débute chez Disney dans les années 70, collaborant à l'animation de plusieurs dessins animés, dont Rox et Rouky. Après cette expérience, il débute dans la réalisation avec deux courts métrages, l'un d'animation (Vincent 1982), l'autre de facture classique, Frankenweenie (1984), parodie revendiquée de Frankenstein et des films de la firme Hammer.



".En 1985, Tim Burton réalise son premier long métrage,Pee Wig Adventure qui plante déjà les bases d'un univers très personnel, où le fantastique le dispute à l'onirisme. Trois ans plus tard, il se révèle au grand public avec la comédie Beetlejuice fable fantastico-macabre dans laquelle Michael Kiaton incarne un "bio-exorciste" totalement déjanté. Il retrouvera le comédien pour Batman (1988) et Batman, le Défi (1991), le glissant sous le costume du célèbre homme chauve-souris et démontrant par la-même que son génie créatif peut aussi s'exprimer sur des films dits "de commande



Fidèle en amitiés professionnelles, Burton entame en 1990, par la romance fantastique Edward aux mains d'argent, une fructueuse collaboration (six films) avec Johnny Depp.


Après avoir donné au comédien le rôle d'une invention humaine pourvue d'un coeur et de lames de métal en guise de doigts, le cinéaste ne cessera de lui offrir des prestations fortes et originales. Ainsi, Depp se glisse sous les traits du réalisateur de série Z Ed Wood (1994), fait tout pour percer le mystère d'un cavalier sans tête dans Sleepy Hollow (1999), campe un inquiétant chocolatier dans Charlie et la chocolaterie (2005), adapté du livre pour enfants de Roald Dahl, et incarne le terrifiant barbier Sweeney Todd (2008) dans l'adaptation de la comédie musicale de Stephen Sondheim.

Tim Burton parvient parfois à s'affranchir du fantastique pur et d'un cinéma très personnel bâti au fil des ans. Il emprunte ainsi un ton plus parodique avec Mars Attacks! (1996), qui narre une invasion extra-terrestre aussi tragique que délirante, se penche sur l'exercice du remake avec La Planète des singes (2001), ou abandonne même toute excentricité avec la fable douce-amère Big fish (2003).

Considéré comme l'un des cinéastes les plus inventifs de sa génération, Tim Burton est également un producteur avisé, notamment dans le domaine du film d'animation fantastique (James et la pêche géante, L' Etrange Noël de M. Jack ou encore Les Noces funèbres, avec un certain Johnny Depp à la voix). En 2010, Tim Burton poursuit sa fructueuse collaboration avec Johnny Depp et Helena Bonham Carter, en leur offrant deux des rôles principaux de sa relecture d'Alice au Pays des Merveilles, où il dirige la jeune Mia Wasikowska, et mêle animation et prises de vues réelles. (source: Allociné) 


Edgar Allan Poe a fortement influencé Tim Burton. L’attrait que le cinéaste éprouve pour lui provient d’une part de la découverte de l’œuvre du poète maudit lorsque Burton a 10 ans et, d’autre part, des films que Roger Corman a réalisés d’après l’œuvre de Poe. Il convient de préciser que Vincent Price, son idole, était la vedette principale de ce cycle.

Le scénario de L'Étrange Noël de monsieur Jack a été rédigé à partir d'un poème de Poe. Cela renforce un peu plus le parallèle entre Burton et Poe, l'œuvre la plus célèbre de ce dernier étant un poème : Le Corbeau, dont Tim Burton s'inspire pour son court-métrage "Vincent". De plus, les poèmes de Poe et de Burton servent à chaque fois de base à l’élaboration des scénarios respectifs qui, certes respectent l’esprit des auteurs, mais entraînent l’histoire dans une nouvelle direction. Le poème original de Poe est transformé en un véritable feu d’artifice visuel et burlesque entre Price, Karloff et Lorre, tandis que celui de Burton devient une comédie musicale mélancolique et macabre. (source: Wikipedia)


Le Corbeau
Une fois, par un minuit lugubre, tandis que je m'appesantissais, faible
et fatigué, sur maint curieux et bizarre volume de savoir oublié, tandis
que je dodelinais la tête, somnolant presque, soudain se fit un heurt,
comme de quelqu'un frappant doucement, frappant à la porte de ma
chambre, cela seul et rien de plus


Ah! distinctement je me souviens que c'était en le glacial décembre :
et chaque tison, mourant isolé, ouvrageait son spectre sur le sol.
Ardemment je souhaitais le jour; vainement j'avais cherché d'emprunter
à mes livres un sursis au chagrin - au chagrin de la Lénore perdue -
de la rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore -
de nom! pour elle ici, non, jamais plus!


Et de la soie l'incertain et triste bruissement en chaque rideau purpural
me traversait, m'emplissait de fantastiques terreurs pas senties
encore : si bien que, pour calmer le battement de mon coeur, je
demeurais maintenant à répéter : C'est quelque visiteur qui sollicite
l'entrée, à la porte de ma chambre; quelque visiteur qui sollicite l'entrée
à la porte de ma chambre; c'est cela et rien de plus


Mon âme se fit subitement plus forte et, n'hésitant davantage :
"Monsieur, dis-je, ou madame, j'implore véritablement votre pardon ;
mais le fait est que je somnolais, et vous vîntes si doucement frapper,
et si faiblement vous vîntes heurter, heurter à la porte de ma chambre,
que j'étais à peine sûr de vous avoir entendu." Ici j'ouvris grande
la porte : les ténèbres et rien de plus


Loin dans l'ombre regardant, je me tins longtemps à douter, m'étonner
et craindre, à rêver des rêves qu'aucun mortel n'avait osé rêver encore ;
mais le silence ne se rompit point et la quiétude ne donna de signe ;
et le seul mot qui se dit, fut le mot chuchoté "Lénore!" je le
chuchotai et un écho murmura de retour le mot "Lénore!" purement
cela et rien de plus


Rentrant dans la chambre, toute l'âme en feu, j'entendis bientôt un
heurt en quelque sorte plus fort qu'auparavant. "Sûrement, dis-je
sûrement c'est quelque chose à la persienne de ma fenêtre. Voyons donc
ce qu'il y a et explorons ce mystère ; que mon coeur se calme un moment
et explore ce mystère ; c'est le vent et rien de plus."


Au large je poussai le volet, quand, avec maints enjouement et agitation
d’ailes, entra un majestueux corbeau des saints jours de jadis. Il ne
fit pas la moindre révérence, il ne s’arrêta ni n’hésita un instant : mais,
avec une mine de lord ou de lady, se percha au-dessus de la porte de
ma chambre ; se percha sur un buste de Pallas, juste au-dessus de la
porte de ma chambre ; se percha, siégea et rien de plus


Alors cet oiseau d’ébène induisant ma triste imagination au sourire,
par le grave et sévère décorum de la contenance qu’il eut : "Quoique
ta crête soit chenue et rase, non! Dis-je, tu n’es pas, pour sûr, un
poltron, spectral, lugubre et ancien Corbeau, errant loin du rivage de
Nuit - dis-moi quel est ton nom seigneurial au rivage plutonien de
Nuit." Le Corbeau dit : "Jamais plus."


Je m’émerveillai fort d’entendre ce disgracieux volatile s’énoncer aussi
clairement, quoique sa réponse n’eût que peu de sens et peu d’à-propos ;
car on ne peut s’empêcher de convenir que nul homme vivant n’eut
encore l’heur de voir un oiseau au-dessus de la porte de sa chambre
- un oiseau ou toute autre bête sur le buste sculpté au-dessus de la porte
de sa chambre -, avec un nom tel que : "Jamais plus."


Mais le Corbeau perché solitairement sur ce buste placide, parla ce
seul mot comme si son âme, en ce seul mot, il la répandait. Je ne proférai
donc rien de plus ; il n’agita donc pas de plume, jusqu’à ce que je
fis à peine davantage que marmotter : "D’autres amis déjà ont pris
leur vol, demain il me laissera comme mes espérances déjà ont pris
leur vol." Alors l’oiseau dit : "Jamais plus."


Tressaillant au calme rompu par une réplique si bien parlée ; "Sans
doute, dis-je ce qu’il profère est tout son fonds et son bagage, pris à
quelque malheureux maître que l’impitoyable Désastre suivit de près
et de très près suivit jusqu’à ce que ses chansons comportassent un
unique refrain ; jusqu’à ce que les chants funèbres de son Espérance
comportassent le mélancolique refrain de "Jamais - jamais plus."


Le Corbeau induisant toute ma triste âme encore au sourire, je roulai
soudain un siège à coussins en face de l’oiseau, et du buste, et de la
porte ; et m’enfonçant dans le velours, je me pris à enchaîner songerie
à songerie, pesant à ce que cet augural oiseau de jadis, à ce que
ce sombre, disgracieux, sinistre, maigre, et augural oiseau de jadis
signifiait en croissant : "Jamais plus."


Cela, je m’assis occupé à le conjecturer, mais n’adressant pas une syllabe
à l’oiseau dont les yeux de feu brûlaient, maintenant, au fond de mon
sein ; cela et plus encore, je m’assis pour le devine, ma tête reposant
à l’aise sur la housse de velours des coussins que dévorait la lumière
de la lampe, housse violette de velours qu’Elle ne pressera plus, ah!
jamais plus.


L’air, me sembla-t-il, devint alors que dense, parfumé selon un
encensoir invisible balancé par les Séraphins dont le pied, dans la chute
tintait sur l’étoffe du parquet. "Misérable! m’écriai-je, ton Dieu t’a
prêté ; il t’a envoyé par ces anges le répit, le répit et le népenthès dans
ta mémoire de Lénore! Bois! oh! bois ce bon népenthès et oublie cette
Lénore perdue!" Le Corbeau dit : "Jamais plus."


"Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseau ou démon!
Que si le Tentateur t’envoya ou la tempête t’échoua vers ces bords,
désolé et encore tout indompté, vers cette déserte terre enchantée, vers
ce logis par l’horreur hanté : dis-moi véritablement, je t’implore! y a-t-il
du baume en Judée? Dis-moi, je t’implore." Le Corbeau dit :
"Jamais plus!"


"Prophète, dis-je, être de malheur! prophète, oui, oiseau ou démon!
Par les cieux sur nous épars, et le Dieu que nous adorons tous deux,
dis à cette âme de chagrin chargée si, dans le distant Eden, elle doit
embrasser une jeune fille sanctifiée que les anges nomment Lénore
- embrasser une rare et rayonnante jeune fille que les anges nomment
Lénore." Le Corbeau dit : "Jamais plus!"


"Que ce mot soit le signal de notre séparation, oiseau ou malin
esprit" hurlai-je en me dressant. "Recule en la tempête et le rivage
plutonien de Nuit! Ne laisse pas une plume noire ici comme un gage
du mensonge qu’a proféré ton âme. Laisse inviolé mon abandon! quitte
le buste au-dessus de ma porte! ôte ton bec de mon coeur et jette ta
forme loin de ma porte!" Le Corbeau dit : "Jamais plus!"


Et le Corbeau, sans voleter, siège encore, siège encore sur le buste pallide
de Pallas, juste au-dessus de la porte de ma chambre, et ses yeux ont
toute la semblance des yeux d’un démon qui rêve, et la lumière de la
lampe, ruisselant sur lui, projette son ombre à terre : et mon âme,
de cette ombre qui gîte flottante à terre ne s’élèvera - jamais plus.
Edgar Allan Poe
(source:rocler)

Tim Burton laisse sur chacune de ses œuvres plusieurs empreintes récurrentes, parmi lesquelles :
De nombreux éléments sont récurrents dans son univers :
  • Les chiens, souvent compagnons du héros (Frankenweenie, L'Étrange Noël de monsieur Jack, etc.).
  • Le cirque ou la fête foraine, représentant l'amour du cinéaste pour le grotesque et le bizarre. Le cirque est chez lui non seulement l'expression de la différence, mais aussi de la famille car les liens qui unissent ses membres sont généralement très forts. Dans Ed Wood, le réalisateur Edward Wood se constitue une bande d'amis dignes d'une fête foraine (voyant, catcheur, faux vampires, etc.).
  • La demeure du héros, isolée du reste de la ville. Souvent un manoir sur une colline (Batman, Beetlejuice), elle se distingue généralement du reste de son environnement : la maison d'Edward aux mains d'argent perchée sur une sinistre montagne détonne au milieu des habitations bariolées de la ville ; à l'inverse, l'intérieur coloré de la chocolaterie de Willy Wonka tranche avec le décor des rues noires et blanches.
  • Le pont, qui est un symbole de passage, souvent entre le monde des vivants et celui des morts (Beetlejuice, Les Noces funèbres) ; on peut également penser au pont sur lequel Ichabod Crane rencontre pour la première fois le cavalier sans tête dans Sleepy Hollow ou celui d'où le Pingouin est jeté à l'eau.
  • La forêt, lieu où le héros va faire une découverte (L'Étrange Noël de monsieur Jack, Big Fish, Sleepy Hollow, Les Noces funèbres, La Planète des singes, Charlie et la chocolaterie).
  • La cage, qu'il utilise comme représentation de l'enfermement, notamment dans Sleepy Hollow, où Ichabod Crane libère un cardinal (petit oiseau rouge) en sa possession. On peut également citer l'oiseau du Pingouin dans Batman : Le Défi ainsi que les oiseaux en cage à qui chante Johanna dans Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street. Ou encore le papillon sous la cloche en verre dans Les Noces funèbres, symbole d'emprisonnement.
  • Les fêtes d'Halloween et de Noël sont fréquemment mises en scène, notamment présence récurrente d'un plan en plongée où l'on voit des enfants déguisés sur le seuil d'une porte lançant le fameux « Trick or treat! » (L'Étrange Noël de monsieur Jack, Ed Wood, Charlie et la Chocolaterie, etc
source: wikipedia









vendredi 9 mars 2012

Incomprensibile

Little Butterfly

Little Butterfly.
Petit Papillon de minuit,
Tu es si frêle sous ton zèle

Qu'est-ce donc sous ton ombrelle ?
Serait-ce ce visage pâle et sans vie ?

A la lueur d'un rayon de lune
Elle se met à nu sans raison aucune.

Petit Papillon de minuit,
Tu chantes l'espoir qui te hante

Qu'est-ce donc que cette étoile filante ?
Serait-ce le voeu de ton âme qui s'enfuit ?

A la lueur d'une nouvelle ère
Elle respire chaque saveur de cette atmosphère.

Petit Papillon de minuit,
Tu te saoules dans cette nouvelle foule

Qu'est-ce donc que cette houle?
Serait-ce le signe d'une amie?

A la lueur de ce feu d'artifice qui explose
Elle s'enroule et attend la métamorphose.